L'écocitoyenneté dans les bafa
Préambule
Le développement durable… Peu de personnes aujourd’hui en France peuvent prétendre ne pas avoir entendu, vu ou lu ce terme, cette expression. Chacun y donne un sens selon ses sensibilités, selon ses intérêts. Tour à tour concept environnemental ou art de vivre pour certains, argument de vente ou lobbying pour d’autres, il n’en reste pas moins un enjeu majeur de notre planète. Le développement durable (D.D.) recouvre le progrès social, la solidarité entre les peuples, la lutte contre la faim, l’équité sociale, le commerce équitable, une alimentation saine et adaptée, les droits de l’homme… une multitude de choses, rebondissant les unes vers les autres où les résultats tangibles, visibles, ont parfois du mal à être repérés par le commun des mortels. Néanmoins, ce concept est au cœur d’un nouveau projet de société permettant de remédier aux excès et aux dysfonctionnements d’un mode de développement dont les limites ont été fortement dénoncées dès le début des années 1970. Les effets de l’industrialisation (production de déchets en masse, pollutions, etc.) apparaissent alors et la désertification, la déforestation, le “trou” dans la couche d’ozone constituent, une décennie plus tard, de nouvelles sources d’inquiétude, bientôt suivies par l’érosion de la biodiversité et le réchauffement climatique. Dans le même temps, on constate que les politiques économiques de la seconde moitié du XXe siècle n’ont guère amélioré la situation des plus pauvres. Les inégalités se sont même creusées, ce qui pose la question de la croissance et du développement. Popularisé par le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, le développement durable s’est affirmé au fil des ans. En France, il a acquis une place importante, dont témoigne l’instauration d’un ministère de l’Ecologie et du Développement durable. Le développement durable est désormais une préoccupation des Etats, des