L'école: ce qui doit changer
5) Redessiner la carte scolaire
L’école doit offrir la même qualité d’enseignement et de vie scolaire quelque soit l’établissement, et les parents ne doivent pas avoir de raisons de fuir certaines écoles.
En effet, c’est ce que la réforme de Nicolas Sarkozy devait apporter. Cependant, celle-ci, qui devait donner la possibilité aux élèves issus des milieux populaires de s’inscrire dans des collèges réputés, et qui devait entraîner la suppression de la carte scolaire, a été finalement réduite à l’assouplissement du dispositif affectant les élèves à l’établissement public qui correspond à leur lieu d’habitation. Cette réforme n’a eu aucun impact sur les élèves issus des milieux populaires et les élèves boursiers alors que cette réforme était sensée améliorer leurs situations. Ce sont les élèves favorisés qui en ont bénéficié. De plus, l’homogénéité sociale des établissements s’est accrue dans les milieux favorisés et populaires, et les collèges des grandes villes (Paris, Montpellier…) s’embourgeoisent. Cette réforme a eu pour conséquence l’accentuation de la frustration des parents ainsi que de la ségrégation sociale.
Mais revenir à la situation initiale n’est pas enviable. Selon le Sénat, il faudrait donc moduler les ressources publiques attribuées aux collèges et aux lycées en fonction de la composition sociale des établissements. Mais pour le moment, le premier objectif est de maintenir les ressources des établissements les plus évités au niveau actuel en attendant de pouvoir faire mieux. L’autre enjeu est de stabiliser les équipes éducatives dans les établissements défavorisés.
De plus, la carte scolaire doit être redécoupée avec des secteurs plus étendus englobant les quartiers défavorisés et résidentiels. Cela améliorera la mixité sociale à