L'écriture-femme
Le monde littéraire, comme tous les autres domaines de pouvoir, a toujours été détenu par les hommes. Toutefois, quelques soient les périodes, de Thérèse d'Avila à Georges Sand, en passant par Mme de Staël, Colette ou encore Virginia Woolf, les femmes bénéficiant d'un certain rang social et d'une éducation bien accomplie ont pu mettre un pied dans le monde des lettres. En spécifiant leurs œuvres comme étant exclusivement féminines, cela exige une distinction précise entre une littérature écrite par des hommes et une autre écrite par des femmes. Par ce fait une écriture dite "féminine" sous-entend une écriture autre, autre par rapport aux modèles existants majoritairement masculins. L'écriture féminine vient donc se situer et exister face à une autre pratique d'écriture (une écriture qui serait masculine), face à un autre rapport au langage, aux mots, à la littérature, la femme s'exprime autrement que l'homme. En effet, l'homme et la femme ne perçoivent pas la réalité de la même façon, et de ce fait, ne la transcrivent pas de la même manière. Ainsi, dans L'écriture-femme, Béatrice Didier veut étudier la spécificité de l'écriture féminine. En choisissant des œuvres différentes, à des époques différentes, Béatrice Didier veut analyser ce qui caractérise l'écriture femme comme étant féminine. Elle observe le style d'écriture, les thèmes traités, le langage, ainsi que la place sociale de ses écrivaines. Afin d'approfondir notre réflexion sur le travail fait par Béatrice Didier, il est nécessaire de définir, en premier lieu, le contexte culturel et temporel de l'écriture féminine. Suite à cela, nous mettrons en évidence le but de l'écriture féminine, en tentant de percevoir sa spécificité, ainsi que les polémiques et les limites de cette écriture.
. Contexte culturel et temporel de l'écriture féminine . L'apparition de l'écriture féminine
Loin de nous l'idée de croire que l'apparition de l'écriture féminine est