La plaidoierie de son avocat précède celle du procureur, qui a eu lieu le matin. La première phrase du chapitre suggère déjà une mise à distance, du fait que d'autres parlent de lui. Pour Meursault, les deux plaidoieries ne sont pas très différentes, les deux plaidoiries sont proches mais sont tranchées par l'avis du procureur, l'avocat général. On a l'impression qu'il se sent étranger à son procès (« taisez-vous ... je n'avais rien à dire »). Le procureur reconstitue toute la première partie du roman tentet de démontrer que Meursault a prémédité ce crime et qu'il a tué en pleine connaissance de cause, son attitude envers sa mère prend le pas sur le crime lui-même : Meursault est un monstre moral qui représente un danger pour la société. Le procureur assimile son crime à celui du parricide jugé le lendemain, et il s'enhardit à avancer qu'on peut juger Meursault coupable de ce même crime. Fort de sa démonstration, il demande la tête de Meursault. Le président demande à l'accusé s'il a quelquechose à dire, et, pour la première fois, Meursault demande la parole, parce qu'il a « envie de parler ». Il dit qu'il n'a pas eu l'intention de tuer l'Arabe, et, conscient du ridicule de son affirmation, que c'est à cause du soleil sans mentionné que c'était quelque chose qui le dépasse : des rires se font entendre dans la salle.
I. La satyre sociale
1. Comédie sociale
« L'après-midi, les grands ventilateurs brassaient toujours l'air épais de la salle, et les petits éventails multicolores des jurés s'agitaient tous dans le même sens. », cette phrase dévalorise la scène : les jurés sont rapprochés ironiquement avec les ventilateurs, avec l'opposition « grands » et « petits ». L'adjectif « multicolores » fait penser à un caractère enfantin. Les éventails nous donnent une impression d'automatisme des jurés : « s'agitaient tous dans le même sens », et aussi l'idée que les jurés forment un groupe homogène ayant le même point de vue. De plus, on a l'impression que leur bien-être