L'echec de la quatrieme république
INTRODUCTION :
« Je me sens le chef illusoire d’un État qui fout le camp » Vincent Auriol, premier président de la République française.
En effet, en dépit de quelques tentatives pour rationaliser son fonctionnement, la Quatrième République n’apparaît à aucun moment comme un régime équilibré. Au contraire, par certains aspects, elle marque un retour à la troisième République.
Le Général de Gaulle, le 2 Juin 1944 transforme le Comité Français de Libération en Gouvernement Provisoire de la République Française. Ce gouvernement provisoire s’installe à Paris en Août 1944. Seulement, après avoir reçu l’approbation unanime de la nouvelle Assemblée pour constituer le gouvernement en Novembre 1945, des divergences apparaissent avec les communistes et les socialistes. Ainsi, le 20 Janvier 1946, De Gaulle démissionne. Il sera remplacé par le socialiste Felix Gouin. Celui-ci, alors à la tête du gouvernement, s’appuie sur une charte de collaboration entre les trois grands partis lesquels sont le Parti Communiste, le SFIO (La Section française de l’Internationale ouvrière) et le MRP (le Mouvement Républicain Populaire). Toutefois, de nombreuses oppositions naissent entre le MRP et les deux autres partis. Six mois seront nécessaires à l’Assemblée pour élaborer un projet de constitution lequel sera voté par les communistes et les socialistes qui disposent de la majorité absolue des sièges. Ce nouveau projet dégage une forte connotation sociale en raison de la DDHC qui le précède. De plus, le projet établit des libertés classiques mais aussi des droits économiques et sociaux auxquels peuvent aspirer tous les citoyens. Institutionnellement parlant, la nouvelle constitution ranime le régime d’assemblée lequel consiste en l’élection, au suffrage universel direct, d’une Assemblée unique pour 5 ans. Celle-ci élit, à son tour, un Président de la République aux pouvoirs restreints puisque le véritable chef de l’exécutif est le Président du Conseil.