L'Ecole des femmes acte IV, scène 1
Au théâtre, le monologue consiste à rapporter les pensées du personnage. La pièce de Molière, L’école des femmes, est une comédie classique qui fut la première fois représentée le 26 décembre 1662. L'acte IV scène 1 ne consiste qu'en un seul monologue d'Arnolphe où il exprime son vœu final de se battre jusqu'au bout pour l'amour d'Agnès. Arnolphe a, en effet, pris Agnès sous sa tutelle alors qu’elle n’était qu’une enfant ; il l’a ainsi éduquée pour qu’elle devienne son épouse, une épouse idéale qui lui serait à jamais fidèle. Ce passage se situe après la déclaration d'amour d'Agnès envers Horace ce qui bouleverse profondément Arnolphe, qui se rend compte, par la même occasion, qu'il est tombé amoureux de sa protégée. Nous analyserons tout d’abord le sentiment d’Arnolphe envers Horace puis ceux envers Agnès. Nous nous demanderons de quelle manière le monologue transmet les sentiments du personnage.
I) Sentiments d’Arnolphe envers Agnès
Dans ce monologue, Arnolphe exprime les différents sentiments qu’il rencontre à l’égard d’Agnès. On retrouve donc :
1) De la colère
Ce monologue est à la première personne, ce qui exprime le tourment dans lequel est plongé le personnage. Le discours d’Arnolphe manque parfois de cohérence, comme le montrent ces trois vers «J’ai peine, je l’avoue, à demeurer en place […] et dedans et dehors » (vers 1008 à 1010), il ne sait plus très bien où il en est : à chaque fois que ses plans échouent, une nervosité s’empare d’Arnolphe.
Arnolphe pense aux nombreux soucis qui le tourmentent : « Et de mille soucis mon esprit s’embarrasse » (v.1009), qui est appuyé avec une hyperbole.
Arnolphe reproche à Agnès de l’avoir défié « De quel œil la traitresse a soutenu ma vue ! » (v.1012) ; alors que, dans les Maximes du mariage, qu’il lui avait fait lire quelques scènes auparavant, il était défendu de regarder « son homme » dans les yeux sauf dans le cas où le regard de celui-ci est doux ; et de ne pas