L'Etat de la France en janvier 1849
Tocqueville accorde une place très importante à la liberté qu’il considère comme étant la plus grandes des valeurs. Il cherche constamment à rétablir les libertés individuelles et publiques et parvient d’abord à faire valoir la liberté de l’enseignement, puis la liberté de culte. Il accorde également une grande place à la légitimité du pouvoir, et c’est l’une des raisons pour laquelle il s’oppose à Louis-Philippe et son Gouvernement. Il critique dans Souvenirs la trop grande place accordée aux bourgeois par le Roi, ce qu’il ne supporte pas, et considère Louis Philippe comme « médiocre » tout comme la Chambre des Députés.
Le discours d’Alexis de Tocqueville fut prononcé devant la Chambre des Députés le 27 janvier 1848 à Paris. 1848 commence en étant profondément marquée par l’année de 1847, théâtre de nombreuses crises. En effet, l’année précédente connut une « flambée » des prix alimentaires, due à de mauvaises récoltes, entrainant ainsi des émeutes et la famine. Elle connut également une crise des crédits mettant en difficulté de grandes industries capitalistes. De plus, le Gouvernement Guizot est de plus en plus perçu comme étant un gouvernement corrompu, privilégiant les bourgeois et n’écoutant pas les Français qui demandent de nouvelles réformes. C’est donc dans ce contexte de crise que les dires de Tocqueville prennent source, souhaitant dénoncer la