L'homme à l'envers
Lawrence a eu une discussion avec Suzanne, une vieille femme très respectée de la région, qui lui a confié savoir toute l'histoire : pour elle, Massart, un habitant du village, est un loup-garou. Son principal argument : il n'a pas de poils.
Tout se complique lorsque le lendemain, Suzanne est retrouvée morte. Le loup a oeuvré une nouvelle fois et Massart a disparu. Soliman, fils adoptif de Suzanne et Le veilleux, vieux paysan qui l'aimait décident de partir à la recherche de Massart le loup garou pour lui "coller au cul". Ils réussissent à convaincre Camille de venir : elle conduira la bétaillère (il faut le permis poids lourds et elle est la seule à l'avoir) et ils y dormiront, malgré la forte odeur de suint. Le rode mouvie commence.
L'homme à l'envers est un livre qui choisit les sentiers de traverse plutôt qu'une autoroute. Fred Vargas propose un écriture spéciale et agréable, portée par l'usage de la répétition, et le jeu avec les mots (définition des mots par Soliman qui ne quitte pas son dictionnaire, francisation de termes anglais).
Fred Vargas prend son temps, construisant dans les premiers chapitres un livre d'une beauté formelle à l'intrigue naissante intéressante, mais qu'on arrive encore à arrêter en cours de route. C'est vers le milieu du livre, que s'arrêter devient difficile, le voyage de Camille, Soliman et Le Veilleux étant si surréaliste et attachant qu'on est bien triste de voir les pages qu'il reste à lire se réduire.
Si au départ les personnages de L'homme à l'envers