La Seconde Guerre mondiale qui s’étend sur la période entre septembre 1931 et septembre 1945 a constitué un événement marquant dans l’histoire du XXe siècle. Cette guerre opposa les Alliés, c’est-à-dire l’URSS, la France, la Grande-Bretagne et des États-Unis, et les puissances de l’Axe, c’est-à-dire l’Allemagne, l’Italie et le Japon, ainsi que d’autres États qui se sont joints par la suite. La guerre sur le front de l’est ne débuta qu’à partir de l’invasion des troupes de l’Allemagne nazie en URSS le 22 juin 1941, connue sous l’opération Barbarossa. Vassili Grossman, un juif soviétique, était correspondant de guerre pour le quotidien officiel de l’Armée, Krasnaïa Zvezda, entre 1941 et 1945. Étant envoyé sur plusieurs fronts en URSS, il a donc pu être témoin du vécu des soldats de l’Armée rouge durant la guerre. Dans le livre Carnets de guerre de Moscou à Berlin 1941 – 1945, nous retrouvons les textes de Vassili Grossman. Parmi les thèmes abordés dans ces textes comme la vie des soldats, le sort des victimes, la vengeance, nous nous attarderons plutôt sur le thème des femmes. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale les femmes ont joué un rôle important que ce soit de manière directe ou indirecte. Le rôle qu’elles ont joué en URSS n’était pas tout à fait la même que chez les autres puissances des Alliés. Il serait donc intéressant de se pencher sur les différentes implications qu’elles avaient durant la guerre en se basant sur les témoignages de Vassili Grossman.
Tout d’abord, nous pouvons mentionner le rôle de la femme en tant que mère. Vassili Grossman parle à plusieurs reprises de sa propre mère. En effet, il n’avait pas de nouvelles d’elle depuis qu’il avait essayé de la convaincre de quitter la ville de Berditchev en Ukraine. Sachant que l’armée allemande avait pris la ville, il va sans cesse se demander si elle est toujours vivante jusqu’à se sentir coupable de son sort. Il va même dire à son père que la préoccupation pour sa mère est « l’angoisse qui est