L'évolution de l'idéal féminin en Chine
L'évolution de l'idéal féminin en Chine :
En Chine, les critères de beauté féminins ont changé au cours des dynasties, élégance et éclat étant tour à tour synonyme de silhouettes girondes, puis androgynes ; de cheveux longs, puis courts. Aujourd’hui, les jeunes Chinoises se rêvent grandes et minces avec des yeux immenses et expressifs. Pour autant, si ces standards esthétiques modernes témoignent d’une certaine fascination de l'Occident, les Chinoises sont très attachées aux canons de beauté orientaux. Retour rapide sur cette évolution de la beauté depuis la Chine antique jusqu’à nos jours.
Durant la période Tang (du début du VIIe au début du Xe siècle après JC), dynastie qui a profondément marqué la culture chinoise, une femme belle se devait d’être robuste et résistante.
Elle avait de larges hanches et exhibait fièrement ses formes.
Cette vision de la femme correspond à une période très martiale de la chine, où il fallait être résistant et fort. De plus la femme est représentée dans des vêtements très décolletés, montrant ses formes.
Vers l'an 1000, sous les Song, la beauté devient au contraire androgyne. Ce critère perdure sous les Ming (XIVème au XVIIème siècle après JC), époque où hanches et poitrine sont aussi frêles que les vêtements sont pudiques, montants jusqu’au cou.
A partir du XVIIème siècle, sous les Qing, l’androgynie est poussée à l’extrême : le physique des femmes est éthéré et leur peau très pâle. Les critères de beauté ne sont alors pas exclusivement physiques mais comprennent aussi des considérations de caractère : pour être belle, la femme doit être obéissante, timide et calme, comme l’illustre Le Rêve dans le pavillon rouge, chef-d’œuvre de la littérature chinoise.
Certains critères traditionnels de beauté furent pour le moins sujet à caution. Ainsi, les mères chinoises enveloppèrent des siècles durant les pieds de leurs filles de bandages très serrés. A cette époque, la taille du pied était un élément essentiel de