L’insurrection de juin 48 vue par tocqueville
Introduction :
La révolution française de 1848 est la seconde révolution française du XIXe siècle ; elle se déroule à Paris les 23, 24 et 25 février 1848 (les Trois Glorieuses). Sous l’impulsion des libéraux et républicains et suite à une fusillade malheureuse, Paris se soulève et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de lancer l’assaut sur les parisiens, est donc contraint d’abdiquer en faveur de son petit-fils le 24 février. Mais les révolutionnaires imposent un gouvernement provisoire républicain, tuant la Monarchie de Juillet et créant la Seconde République le 25 février 1848. Aussitôt le gouvernement parisien doit tenir compte de la pression populaire et prend un certain nombre de mesures d'esprit démocratique (droit au travail, création des ateliers nationaux, liberté de presse et de réunion).
Une Assemblée constituante est élue le 13 avril dans la précipitation pour mettre en place les institutions de la IIe République. Le suffrage universel amène à l'Assemblée une forte majorité de notables provinciaux, très conservateurs et méfiants à l'égard du peuple ouvrier de Paris. Quatre mois après la Révolution de février et la proclamation de la II° République, deux mois après l’élection de la Constituante, le peuple parisien a voulu à faire nouveau pression sur le régime en place.
A lieu, alors, les Journées de Juin du 23 au 26 juin 1848, durant lesquelles les insurgés parisiens forment une voix de contestation sociale face aux républicains modérés. Nous allons nous intéresser à la signification de ce soulèvement, et son interprétation vue par Tocqueville.
I. Une lutte des classes :
A) La situation misérable des ouvriers parisiens
Le gouvernement provisoire de la IIe République issue des journées révolutionnaires de Février, s’était engagé à garantir du travail à tous les citoyens, c’est ainsi que les Ateliers