L’établissement du second empire
I. Du coup d’état au rétablissement de l’empire
1. Les débuts de l’empire A Paris, il y a de nombreux morts lors d’émeutes. En province, les soulèvements sont organisés par des sociétés secrètes. Les 21 et 22 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte organise un plébiscite pour légaliser son empire, le oui l’emporte. Après cette victoire, Louis-Napoléon aura ses paroles au sujet de son empire : "il n’est sorti de la légalité que pour rentrer dans le droit". Un comité va alors rédiger une constitution, elle est publiée le 15 janvier 1852. L’empereur est un chef responsable nommé pour dix ans. Le 14 janvier, une proclamation est publiée dans laquelle Louis-Napoléon Bonaparte se réclame de l’héritage de la Révolution et du Premier Empire. Le pouvoir exécutif est renforcé, les ministres sont responsables uniquement devant le chef de l’état, a qui ils prêtent un serment de fidélité. Le législatif est fragmenté en trois assemblées : le conseil d’état est une assemblée nommée (rédaction des projets de loi et des décrets et examen des amendements), le sénat est le gardien de la Constitution et le Corps Législatif est une assemblée élue qui doit voter ou rejeter les projets de loi et voter le budget en bloc. A la fin février, élection du Corps Législatifs. Un décret sur la presse limite la liberté de cette dernière. La candidature officielle est définie par Morny puis Périgny (ministre de l’Intérieur), les moyens de l’administration sont alors mobilisés au service du candidat recommandé par le pouvoir (affiches blanches). Les élections du 29 février et du 1er mars sont favorables aux candidats officiels, le seul moyen de protester étant l’abstention. Trois députés républicains sont élus mais ils refusent de prêter serment.
2. Le rétablissement de l’empire