R.quenneau + oulipo
OULIPO : Ouvroir de Littérature Potentielle, est un groupe fondé en 1960 par QUENEAU (écrivain et amateur de mathématiques) et Fr. le Lionnais (mathématicien). Le projet est notamment d’intégrer des questionnements mathématiques dans les œuvres de fiction. La littérature potentielle doit pouvoir se lire de plusieurs manières, chaque texte engendre plusieurs autres cachés à l’intérieur du premier.
Les contraintes que s’imposent les écrivains de l’Oulipo (contraintes sémantiques, syntaxique, morphologique …) ont une signification et peuvent être très variées. Elles sont en opposition avec l’idée traditionnelle d’inspiration.
Œuvres issues de l’Oulipo :
( La Vie mode d'emploi de G.PEREC. Contrainte d’écriture : « Pour concevoir le roman, PEREC a utilisé des formules et des modèles mathématiques complexes, qui ainsi « formaient » des grilles. Chaque grille comprenait un thème et des mots à utiliser (obligatoirement) » Nous pouvons aussi déduire que beaucoup de questionnements mathématiques sont intégrés dans cette œuvre. Donc nous pouvons en conclure que dans cette œuvre, il y a des contraintes formelles littéraires (listes de mots par ex.) et mathématiques (certaines formules et modèles).
( La disparition de G. PEREC. Contrainte d’écriture : C’est un roman en lipogramme (production d’un texte où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet) qui est écrit sans « e » tout au long du récit.
( Les revenentes de G. PEREC. Contrainte d’écriture : C’est un roman écrit en monovocalisme (variante du lipogramme, c.à.d. qu’on utilise qu’une seule voyelle, ici le « e »). Comme l'annonce son titre mal orthographié, Les Revenentes respecte scrupuleusement la contrainte, au risque de ne pas respecter quelques règles de la langue française. Ainsi[], le digramme « qu » est remplacé par « q » (« l'évèqe d'Exeter »). L'auteur joue sur l'homophonie, en utilisant par exemple le digramme anglais «