Économie
À partir de 1966, l'État crée les conditions d'un nouveau cycle d'expansion et d'innovation dans les banques en rapprochant les activités de banque d'affaires et de banque de dépôts. D'autre part, l'autorisation préalable d'ouverture d'agences est supprimée. Pour accompagner le phénomène de bancarisation massive de la société française, le Crédit lyonnais accroît le nombre de ses agences qui passe de 828 en 1967 .
Succès internationaux et tensions internes À partir de 1966, la banque s'internationalise de plus en plus ; l'UBAF (Union de banques arabes et françaises) est fondée en 1970, le club des Euro partenaires (Crédit lyonnais, Commerzbank, Banco di Roma et Banco Hispano-Americano) se forme entre 1970 et 1973 ; le Crédit lyonnais qui obtient en 1971 le statut de succursale à New York, est la première banque occidentale à obtenir une représentation à Moscou en 1972 et ouvre une agence à Tokyo en 1976. Cette expansion, les nombreux recrutements et les mutations fréquentes sont créatrices de tensions et l'établissement est atteint plus longuement que ses confrères par la grève bancaire de 1974. Quelques années seront nécessaires pour en gommer totalement les effets et remettre le Crédit lyonnais sur les rails.
Privatisation ajournée
Alors qu'à partir de 1973, une loi a ouvert partiellement le capital au personnel, la décennie 1980 commence avec la nationalisation complète des établissements bancaires.la privatisation du Crédit lyonnais qui est activement préparée, puis finalement ajournée.
Déréglementation et désintermédiation
Les années 1980 voient surtout les conditions de l'exploitation bancaire se modifier profondément ; la loi bancaire de 1984 tend à uniformiser le statut de tous les établissements de crédit. La déréglementation instaurée à partir de 1986 sur les marchés de capitaux a entraîné un phénomène de « désintermédiation »*
*La désintermédiation est une notion qui est le négatif de l'intermédiation