Écrit d'invention montaigne et la question d el'homme la place d el'homme dans l'univers
« -Gerda, je t’ai invitée cette fois-ci à venir avec moi dans le désert y contempler tous les deux un ciel étoilé, par une nuit qui soit suffisamment douce. Nous y sommes maintenant. Mais il y avait une autre raison. Veux-tu la savoir ?
- Je la suppose plus ou moins. Mais dis-la moi, toi…
- Non ! Non ! Il s’agit de tout autre chose. J’ai avec moi Les Essais de Montaigne, que nous avons tous les deux étudiés, toi en 1ère L à Madagascar, moi en 1ère S à Dubaï. Nous avons tous les deux maintenant eu notre bac, et j’ai pensé que ce livre pourrait être une occasion de réfléchir à ce que nous allons faire de notre vie, à ce que signifie être des jeunes adultes entrant dans la une vie consciente de ce qu’est « l‘humaine condition ».
- Quoi ?....
- Oui, regarde les étoiles ! Puis ouvre au hasard le Montaigne. Il nous dira peut-être comment il faut vivre notre vie !
- Toujours ton ironie ! Bien, d’accord pour ce jeu, mais sache qu’il peut être dangereux ! Qui sait où il nous mènera ? Méfie-toi de Montaigne, n’est-ce pas de ce que tu m’as écrit dans l’un de tes mails ? »
Gerda ouvre au hasard, puis lit l’extrait.
« Est-il possible d’imaginer chose aussi ridicule que le fait que cette misérable et chétive créature, qui n’est pas seulement maîtresse d’elle-même, qui est exposée aux atteintes de toutes choses, se dise maîtresse et impératrice de l’univers dont elle n’a pas le pouvoir de connaître la moindre partie, tant s’en faut de la commander ? »
« - Je reconnais cet extrait ! Cela vient de l’Apologie de Raymond Sebond. Tu l’as fait exprès n’est-ce pas ?
-Oui. C’est mon jeu à moi ! Mais tu m’étonnes. D’où te vient, toi scientifique obtus, cette bizarre érudition ?
- Elle vient de ce que obtus est de trop ! Pour qui vous prenez-vous, vous les L ? Et les S ne liraient rien ?
- Tu me contes des fleurettes bien fanées sur les différences entre les L et les S, et tes estocades ne sont que des mouches ! Ne sais-tu donc