Soutenance du Mémoire de philosophie M2 de Sylvain Sella, enseignants : Saverio Ansaldi et Jean -Louis Labussière Le Mardi 25 /09/2012 Université Montpellier 3.

Pourquoi la philosophie de la Renaissance ?

Sur un plan personnel et anecdotique. Tout d'abord, je dois signaler que j'ai toujours eu un type d'interrogation métaphysique et général, qui m'accompagne encore aujourd'hui et qui se manifeste par une curiosité intellectuelle alliant la lecture d'ouvrages les plus classiques et sérieux jusqu'aux publications moins conformes et plus fantaisistes. Le cursus que j'ai suivi jusqu'en Licence a été marqué par une orientation nettement positiviste et ainsi, c'est en « cachette » que je me livrais à la recherche d'ouvrages contemporains susceptibles d'accorder encore une bonne place à la métaphysique. C'est alors qu'à l'occasion d'une de mes déambulations livresque, dans les rangées de la bibliothèque universitaire, l'Individu et Cosmos d'Ernst Cassirer me fît signe. Je ne saisissais pas dans le détail, tout le propos de l'analyse néo-kantienne de l'auteur, étant trop « jeune » philosophiquement pour en avoir les moyens, mais par contre je découvrais des « virtuoses » de la métaphysique en la personne de Nicolas de Cues, Marsile Ficin, Charles de Bovelles et bien sûr Giordano Bruno, lesquel abordaient le problème de l'univers et de ses limites , de son origine et de son rapport à Dieu en face d'un sujet humain qui s'affirme comme chercheur indépendant de l'autorité traditionnelle. Il apparaissait que cette période était très peu connue du point de vue de sa philosophie, surtout en France. L'époque considérée devait retenir mon attention par son caractère original, presque insolite eu égard à l'ensemble de l'histoire de la philosophie. Michel Foucault dans Les Mots et les Choses, me fît prendre conscience que la pensée de la Renaissance était l'expression caractéristique d'un paradigme épistémologique et culturel, ce qu'il nomme l' « episteme de le