La douce empoisonneuse

par

La mort

Malgré l’aspect burlesque de l’œuvre, le thème de la mort y reste omniprésent. Elle est abordée d’une façon amère par le biais de Linnea, chez qui le grand âge présente bientôt des signes évidents. Lorsque les menaces répétées par son neveu et ses deux ivrognes d’amis la poussent à envisager sa propre mort, Linnea constate la venue imminente de cette ombre funeste avec une fatalité, presque une platitude qui pousse à la réflexion. En effet, ses interrogations sont matière à remettre en question la peur qu’engendre l’idée de la mort, l’intérêt d’une vie plus longue et les conditions acceptables dans lesquelles poursuivre son existence. Ainsi, une mort rapide, volontaire, par empoisonnement, semble préférable à Linnea plutôt qu’un long abêtissement, un avilissement prolongé dans un lit d’hôpital

« À son âge, il convenait d’ailleurs aussi de se prémunir contre l’éventualité de maladies pénibles. L’idée d’une lente agonie sur un lit d’hôpital la terrifiait, elle avait une peur mortelle du cancer et de sa douloureuse phase terminale. Les médecins, aujourd’hui, s’acharnaient

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