Le Terrier

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Le terrier : l'obsession de la sécurité et du bruit

Le narrateur semble très heureux de son terrier, mais ce chez-soi comme il l’appelle est aussi le lieu de toutes ses craintes : on sent que l’état des choses est fragile, et que d’un moment à l’autre, l’inquiétude peut reprendre le dessus sur la paix : « je n’ai pas une minute de réelle tranquillité : à l’endroit où se trouve cette mousse sombre, je suis mortel et je vois souvent dans mes rêves un museau qui ne cesse de renifler avidement alentour », ou encore : « Le plus beau, dans mon terrier, c’est son silence. Silence trompeur, cependant. Il peut se briser d’un seul coup : alors tout sera terminé. Pour l’instant, il est encore là. Je peux passer des heures à me faufiler dans mes galeries sans rien entendre d’autre que, parfois, le froufroutement d’un petit animal quelconque que je ramène aussitôt au calme entre mes dents, ou le ruissellement de la terre qui m’annonce la nécessité d’une réparation ; pour le reste, le silence règne. » Il aime le silence, symbole de la quiétude, de l’ordre, de la pérennité.

Le narrateur plaint tous les vagabonds qui n’ont « tout au mieux qu’un tas de feuilles », sans

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