Art poétique

« l’absente de tous bouquets », c’est –à- dire, l’essence[4] des choses, dévoiler la vérité que masquent –tout en la trahissant-les apparences. La poésie « moderne » rejette donc toute idée de poésie purement décorative mais recentre son travail poétique sur la lettre [5] même du texte. C’est ce paradoxe qui soutient l’écriture automatique des surréalistes. Abandonner toute maîtrise consciente du processus de l’écriture c’est, pour Breton, attendre du texte produit une révélation illuminante, à l’image

quatorze vers révèlent à la fois un art poétique et l'évocation du monde symbolique mystérieux et fascinant que révèle le monde concret. Nous montrerons avec quel art Baudelaire suscite la réflexion sur le monde et la poésie dans l'ensemble du poème ; puis comment il nous entraîne dans son rêve au fil des quatrains ; et enfin joue sur la musique et la sensualité des mots pour nous faire littéralement sentir tous les parfums de l'univers dans les tercets. Avec quel art Baudelaire suscite-t-il la réflexion

prônèrent l’existence d’un autre monde, caché par le nôtre, qualifié de sensible et qu’il était de leur tâche de le découvrir. La seconde moitié du XIXe siècle, époque à laquelle prend véritablement naissance la poésie moderne, connaît un courant poétique fondamental, le Symbolisme. Avec Baudelaire naît la poésie symboliste. À travers le symbole, manifestation sensible de l’univers spirituel, le poète tente d’accéder à un monde idéal. Verlaine par son impressionnisme musical, Rimbaud par sa quête

Le lyrisme (poésie lyrique) est absent(e) de la Poétique d'Aristote et l'adjectif « lyrique » n'est attesté qu'à la fin du Xve siècle avec un sens lié au domaine musical :« dans l'Antiquité se dit de poètes qui composaient des poèmes déclamés avec accompagnement de lyre »2. Ce sens s'applique techniquement à la poésie gréco-latine de l'Antiquité (Théocrite - Pindare - Anacréon – Virgile - Horace - Catulle...) avec des genres comme l'élégie. Ce lien avec la musique caractérisera aussi l'expression

d'une longue amitié avec Henri Michaux, qui deviendra son ami intime. C'est aussi cette année-là qu'il publie son premier roman : L'Homme de la pampa. - 1925 : Il se lie avec le grand poète allemand Rainer Maria Rilke et publie un des recueils poétiques majeurs du XXème siècle : Gravitations. - 1927 : Il devient l'ami intime de Jean Paulhan et lui soumet désormais tous ses textes. - 1931 : Il écrit son premier recueil important de nouvelles : L'Enfant de la haute mer. A cette époque, il

salut au lecteur, appelé à son tour à l’incertaine navigation de la lecture, et d’une dédicace de l’œuvre entière sous le signe du « Rien » initial et du glorieux mensonge de la poésie. Il s’agit donc à la fois d’un poème de circonstance et d’un art poétique qui a une dimension programmatique. Structure du poème : sonnet, ABBA ABBA CCD EDE Mallarmé respecte strictement cette forme fixe puisque, comme l’indique la ponctuation, chaque quatrain constitue une entité alors que les tercets sont à rapprocher

une question le préoccupe tout particulièrement : où est passée la poésie, en quoi ce recueil est-il poétique ? Cette déception est d’autant plus grande que le lecteur connaît le Baudelaire des Fleurs du mal, recueil éminemment poétique. Cette réflexion aura précisément pour but d’apporter des éléments de réponse à ces questions. Il est tout à fait naturel de remettre en cause le statut poétique du recueil. En effet, on a à priori plutôt affaire à des récits brefs, à des essais, à des fables, à

d’instituteurs laïques et vit une enfance heureuse. Il grandit dans une ambiance de préaux d’écoles, de rentrées des classes, de beauté des automnes, de scènes de chasse et de vie paysanne qui deviendront plus tard une source majeure de son inspiration poétique : « Mon père s’y plaisait en costume de chasse, Nous y avions de tendres rendez-vous… » Puis viendra à l’adolescence, le départ à Nantes pour le lycée, la mort de sa mère Anna, qui plongera l’adolescent dans une mélancolie profonde. La nostalgie

Le débat le plus courant agitant les cercles poétiques concerne l'existence ou non d'une fonction argumentative pour la poésie, comme le montre cette phrase de Baudelaire : « La poésie n'a d'autre but qu'elle-même ».   En effet, certains poètes refusent de donner à la poésie une fonction argumentative, et privilégient son aspect esthétique et sa fonction d'expression des sentiments. Néanmoins, ce genre a maintes fois été employé pour proposer une satire ou même une critique de certains faits sociaux

que moi rimassez"). Ecrire est un jeu ("m'ébattant" = m'amusant). Cette humilité, si elle est respectueuse, semble feinte : Marot inscrit son nom, écrit sa propose épitaphe, certes sans se mettre en avant ("rimeur", "rimailleur") mais devient sujet poétique et sujet exemplaire. Il opte pour une posture d'auto-dérision, relayée par la légèreté de ton et l'humour récurrent. - Le ton léger tient de l'oralité de l'épître : nombreuses marques d'oralité, dans le dialogue fictif mais aussi avec le "Bref"