Je Ne Suis Pas Si Seul De Paul Eluard

surréalisme, en passant par le symbolisme ou la poésie précieuse. Cependant, malgré la différence et le caractère unique de chacun de ces mouvements, on retrouve les mêmes exigences et la même volonté. C’est ce qu’a voulu démontrer le poète surréaliste Paul Valéry dans Commentaires de Charmes – Variété, en proposant une définition de la poésie. Selon lui, elle se caractérise, d’abord, par une « forme unique », s’opposant ainsi à la prose. En effet, la poésie se définit par des règles, des contraintes

de vivre. Il est aussi amour spirituel, recherche d'un absolu, d'une communion totale. Il peut alors prendre la forme du sacrifice suprême: dans Les Larmes de saint Pierre, le Christ, pour l'amour de l'humanité, accepte la souffrance et la mort, seules capables de la sauver. L’amour est un motif lyrique particulièrement récurrent, son intensité conduit à une expérience de la plénitude qui trouve avec la poésie un mode d’expression idéal : J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu. Ma vie

respecter les autres. On peut alors se poser différentes questions : Puis-je être humain qu'en compagnie d'autrui ? Serais-je heureux si autrui n'étais pas là? La solitude est-elle synonyme de bonheur? Puis-je exister sans autrui? Mon humanité dépend-t-elle de la présence d'autrui ? N'ai-je pas intérêt à connaître cet être avec qui je vis ? Qu'est ce que je gagnerais ou perdrais si autrui venait à disparaître ? L'HOMME PEUT ÊTRE HUMAIN SANS AUTRUI La vie avec autrui ne va pas toujours dans le sens

de me perdre sans retour avec toi. Je te veux dans mes bras comme au ciel, Je te veux à tous les échos essoufflés, Je te veux à bout portant accordée, Je te veux avec moi dans un néant solitaire. En ton visage est au creux de mes mains, Je le presse si fort sur mon propre visage, Que je traverse monts et désastres, ruines ou glaciers, Jusqu’à toucher encore cette merveille de nous, Entre visions et reflets mon amour. POEME N°3 (Pablo Neruda) J’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche,

lèvre un tardif baiser,  Pour que je puisse dans ma tombe,  Le cœur tranquille, reposer ! Victor Hugo « A une femme » 1831 Enfant ! si j'étais roi, je donnerais l'empire,  Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux,  Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,  Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,                 Pour un regard de vous ! Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,  Les anges, les démons courbés devant ma loi,  Et le profond chaos aux entrailles

rougissoyt De meint esmail qui le matin décore, Quand elle veit la Nymphe que j'adore Tresser son chef, dont l'or, qui jaunissoit, Le crespe honneur du sien esblouissoit, Voire elle même et tout le ciel encore. Lors ses cheveux vergongneuse arracha, Si qu'en pleurant sa face elle cacha, Tant la beauté des beauté luy ennuye : Et ses soupirs parmi l'air se suivants, Troys jours entiers enfantèrent des vents, Sa honte un feu, et ses yeux une pluie. P. de Ronsard, Amours sonnet XCI (1552-1553) Le poème

APPROCHE DE LA NOTION DE POESIE INTRODUCTION : CE QUE N’EST PAS LA POESIE 1) N’est pas forcément POESIE ce qui est en vers. Ne pas confondre poésie et … versification. Ex. : "Le carré de l'hypoténuse / Si je ne m'abuse / Est égal à la somme des carrés / Des deux autres côtés". 2 ) N’est pas forcément POESIE tout ce qui est expression plus ou moins mélancolique d’une sentimentalité plus ou moins vague : petites fleurs, amours malheureuses ou heureuses … I. A LA RECHERCHE D'UNE DEFINITION

éprouvés je planterai ma tente : Je resterai proscrit, voulant rester debout. J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme, Sans chercher à savoir et sans considérer Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme, Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer. Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ; S'il en demeure dix, je serai le dixième ; Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! Victor Hugo, Les châtiments

qui nous es proposée ici. « Pensez-vous que le seul rôle de la poésie soit de réveiller le poète endormi en nous afin de nous empêcher de perdre conscience de la beauté du monde. Ce sujet demande à traiter si le seul rôle de la poésie est de réveiller le poète qui sommeil en nous. Mais aussi si la poésie nous informe seulement de la beauté du monde. La poésie a-t-elle seulement pour objectif de réveiller le poète endormi qui est en nous? Son seul rôle est-il de nous empêcher de ne pas perdre conscience

industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thieville et l'avenue des Ternes Francis Ponge : la poésie des objets ordianires, « Le pain » La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations