Sentiments Nerval

lâchait entièrement le plan du lieu où je m’étais endormi, et quand je m’éveillais au milieu de la nuit, comme j’ignorais où je me trouvais, je ne savais même pas au premier instant qui j’étais ; j’avais seulement dans sa simplicité première, le sentiment de l’existence comme il peut frémir au fond d’un animal ; j’étais plus dénué que l’homme des cavernes ; mais alors le souvenir – non encore du lieu où j’étais, mais de quelques-uns de ceux que j’avais habité et où j’aurais pu être – venait à moi

caricaturée par les hommes de Lettres, notamment par Honoré de Balzac dans La Comédie Humaine 2) Le « Mal du siècle » Les hommes de Lettres condamnés à l'immobilisme social en viennent souvent à ressentir un sentiment de mélancolie, une profonde angoisse, sentiment baptisé "Mal du siècle". Après la chute de Napoléon, il n'est plus possible pour les jeunes de cette époque de s'investir dans cette légende et il semble alors que la notion d'héroïsme soit désormais abolie. Ainsi, chez

mouvement, elle a plutôt créé le prototype du anti-héros. Dans les nombreuses oeuvres à caractère autobiographique que recèle la littérature romantique, à commencer par la poésie lyrique, qui, si elle met en scène un poète, n’en reflète pas moins des sentiments et aspirations proches de ceux de l’auteur, ce dernier est assimilable à un héros romantique. Il convient donc de s’interroger sur ce qui fait sa spécificité et de mettre en évidence ses facettes les plus constantes. 1. Un être ambitieux (Julien

raconte, en cinq actes, l’amour interdit de Phèdre, personnage éponyme et principal, pour Hippolyte, le fils de son mari Thésée. L’héroïne connaîtra une fin tragique. En réalité, Phèdre vit dans la contradiction, inhérente à l’opposition de ses sentiments. Elle mourra, arrachée, divisée entre AMOUR et HONNEUR, SILENCE et AVEU et finalement INNOCENCE et CULPABILITE. En effet, dans la préface, Jean Racine dit bien, à propos de son héroïne tragique, « Phèdre n’est ni tout à fait coupable, ni tout à

*Qu'appelle-t-on " poésie lyrique " ? Une oeuvre* destinée à être accompagnée d'une lyre ? Une forme subjective et personnelle où les sentiments intimes du poète *sont* exacerbés ? De l'Antiquité jusqu'à nos jours, la poésie lyrique a recouvert des réalités différentes : la musicalité, peu à peu prise en charge par les mots, a été reléguée au second plan par l'expression d'un moi omniprésent, elle-même sévèrement critiquée après l'âge romantique. Une certitude : le lyrisme est bien vivant aujourd'hui

du mal à trouver sa place, à trouver une certaine stabilité : sentiment de malaise et d’insatisfact°, frustrat° fce à l’avenir. - Poésie lyrique : fuite du tps, amour (idéaliseé, impossoble), parle de la nature, la mort. - V.Hugo : chef de file, préconise la liberté ds l’art - Poète romantique : Lamartine, Musset, Gérard de Nerval. - Poésie intime + élégiaque. - Utilisat° de la nature comme étant le miroir des sentiments de l’auteur, un refuge, témoi, ainsi qu’un espace de rêverie

ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine) L’allitération consiste en la répétition de la même consonne. Les allitérations suggèrent généralement un bruit (par harmonie imitative, en l’occurrence le sifflement du serpent) ainsi qu’un sentiment (ici, le mépris, la moquerie).  L’assonance « Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville. Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? O bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s’ennuie O le

réflexion plus large sur le monde dans lequel nous vivons. Nous pouvons alors nous demander en quoi sa représentation est révélatrice du regard porté par le romancier sur l'homme et la société. Peut-on parler d'amour sans interroger la force des sentiments et la destinée de l'homme? Mais l'amour dans la littérature n'est-il pas le plus souvent adultère, et ceci ne conduit-il pas nécessairement à une réflexion d'ordre moral? Or, se poser contre la morale d'une époque, n'est-ce pas se poser contre l'odre

jouant sur les sonorités, le rythme, la musicalité. A l'origine, la poésie était chantée accompagnée d'une lyre, ce qui a donné naissance à la notion de poésie lyrique. Chaque auteur révèle une partie de lui-même dans son œuvre, fait partager ses sentiments et ses émotions. L'intemporalité de la poésie, avec pourtant une volonté de la part des auteurs à s'adapter à l'esthétique de chaque époque, en fait une trace fragile et pourtant persistante d'une période, d'un courant de pensée, d'un mouvement

seule sa poésie « est infinie, comme elle seule est libre ». Non seulement elle se veut infinie, mais elle est la « poésie universelle progressive », c’est-à-dire qu’elle mêle et fond tous les genres possibles pour peu qu’ils soient imprégnés du sentiment romantique. « L’examen de l’homme est jusqu'à présent le plus digne représentant du romantisme », disait Baudelaire. L’homme subissant les fluctuations liées à son histoire, comment se peut-il qu’il demeure le même homme au fil des siècles ? Ainsi