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TRAVAIL D'INTERPRÉTATION DU ZARATHOUSTRA DE NIETZSCHEprésenté par:
YOUSSEF SAWAN
présenté pour:
ÉRIC PAQUETTE
Philosophie III : éthique et politique
Cégèp Édouard-Monpetit
Remise le 11 avril 2014
Question :
« Les hommes qu'aime Zarathoustra seraient-ils sujets à devenir ce que Zarathoustra décrit comme les derniers hommes? »
Avant de pouvoir répondre adéquatement à une question, il faut d'abord maîtriser cette question. Afin de maîtriser celle-ci, nous devons tout d’abord comprendre les deux différents concepts qu'elle utilise. Nous devons être capables de décrire de quoi les hommes que Zarathoustra aime ont l'air (paragraphe 4 du Prologue) ainsi que de décrire de quoi les derniers hommes ont l'air (paragraphe 5 du Prologue).
Zarathoustra prêche le surhumain, et ce surhumain sera un descendent de certains hommes. Il est donc évident qu'il aime les hommes qui vont, qui même désirent, amener le surhomme : « J'aime ceux qui ne savent vivre, à moins qu'ils ne vivent dans le déclin et le franchissement » (1er J'aime) Ce J’aime peut être interprété ainsi : ce type d'homme regardera toujours ses anciens soi avec mépris, il essayera toujours de brûler son soi présent même si c'est ce qu'il a atteint de plus haut, car il veut atteindre un nouveau soi. Dans ce sens, il est dans la quête d'un perpétuel déclin, d’un dépassement continuel de soi. Zarathoustra aime donc ceux qui veulent leur propre déclin et ceux qui aspirent à se dépasser, car à force de se dépasser, ils atteindront peut-être le surhomme. On retrouve cette idée dans chacun des J'aime bien que parfois dit de façon différente : « J'aime celui qui châtie son dieu parce qu'il aime son dieu : car il faut périr de la colère de son dieu » (14e J'aime) Voici la même idée, dite de façon différente, mais elle apporte une précision : celui qui aspire à pleinement décliner doit brûler ce qu'il a de plus chère sans quoi ce ne sera pas un vrai déclin. Je pourrais continuer ainsi