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1/ la prise en charge des personnes en situation de grande précarité et diabétique, un problème de santé publique.
D’après l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), une personne est dite sans domicile fixe (SDF) un jour donné si la nuit précédente, elle s’est trouvée dans l’une ou l’autre des deux situations suivantes: soit elle a eu recours à un service d’hébergement, soit elle a dormi dans un lieu non prévu pour l’habitation (par exemple : rue, abri de fortune, voiture). La demande de soins est quasi inexistante chez les grands marginaux.
Il existe une perturbation de la perception de l’espace et du temps. Ceci entraîne non seulement un retard de l’accès aux soins, qui a pour conséquence des pathologies aggravées et par fois multiples, mais rend également difficile, voire inexistant, le suivi médical (non respect des dates de rendez vous à plus de 48 heures), les actes de prévention, la compliance et l’observance strictes des traitements curatifs.
Dans ce contexte, on comprendra aisément que les actes préventifs ne fassent pas partie des soins perçus comme « prioritaires » par cette catégorie de la population, et que les nombreuses contraintes liées au suivi du diabète (alimentation, hygiène, observance du traitement) soient peu respectés .Une dimension fondamentale du mode de vie des SDF est la mobilité et l’errance.