1Ère partie du commentaire de l'incipit de mme bovary, g. flaubert
texte : ouverture du roman Mme Bovary de Flaubert
extrait : de « Nous étions à l'étude.. » à « comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé.. »
Introduction
L'ouverture d'un roman est un moment essentiel pour le lecteur. Celle de Madame Bovary est devenue fort célèbre. Flaubert s'amuse avec son lecteur en lui suggérant un début aux allures autobiographiques mais tout cela n'est que pure apparence. La suite du roman viendra contredire cette première impression. En effet, les premières pages présentent l'arrivée de Charles à l'âge de 15 ans dans une salle de classe d'un collège à Rouen mais l'auteur ne s'attardera pas sur l'évocation de la jeunesse de son « héros » puisque ce seront les seules lignes qui lui consacrera. En quoi cet incipit répond-il aux attentes d'une ouverture d'un roman dit « réaliste »et en quoi s'en écarte-t-il ?
Nous nous intéresserons d'abord à la situation narrative originale que propose ce début de Mme Bovary, ensuite à la mise en place de ce « héros » atypique et enfin dans une troisième partie nous nous arrêterons sur l'objet qui occupe l'espace textuel de cet extrait : la casquette de Charles.
Développement
Le pronom personnel « nous » qui ouvre Madame Bovary, inédit dans le roman réaliste du XIXème siécle introduit une situation narrative originale pour plusieurs raisons.
Il instaure d'emblée la focalisation interne. En effet, nous découvrons la scène de l'arrivée du nouveau à travers le regard du personnage collectif que sont les élèves, acteurs de la scène auxquels nous, lecteurs, sommes associés : « Le proviseur nous fit signe de nous rasseoir ». Cette impression repose également sur la manière dont Charles est décrit. En effet, le portrait qu'on en donne est principalement physique et à aucun moment nous ne connaîtrons ses pensées intimes : « Il avait les cheveux coupés droit sur le front » , on s'attarde sur son habillement « Quoiqu'il ne fut pas large des épaules, son