2 Ème gm et les femmes
- le rôle des femmes dans les résistances (voir le texte de Malraux dans le dossier qui résume l’essentiel). Les motivations des résistantes sont diverses : ex. engagement familial (Lucie
Aubrac, Geneviève de Gaulle, etc.) et leur entrée en résistance prend des formes multiples
(fourniture de nourriture ou de planque ou de faux papiers, diffusion de tracts ou d’informa- tions). Peu manièrent les armes ou dirigèrent un réseau (Marie Madeleine Fourcade et le réseau
Alliance). Cependant, elles sont plus qu’indispensables au fonctionnement des réseaux et sont victimes en grand nombre de la répression ou de la déportation.
A la fin de la guerre, elles ne sont pas reconnues : seules 6 femmes (dont 4 à titre posthume) sont reconnues compagnons de la Libération contre 1024 hommes. 7,6% des femmes sont membres de Comités départementaux de Libération.
- l’épuration se marque comme une répression sexuée à travers le phénomène des tontes : entre 1943 et 1946, 20 000 femmes furent tondues dont la moitié pour la « collaboration horizontale », moins réelle que révélatrice d’un discours sur les femmes, dont la nature est responsable de leur collaboration. La collaboratrice trahit sa fonction de femme, d’épouse et de mère, gardienne des valeurs de la Patrie : elle couche avec l’ennemi comme la patrie s’est couchée devant l’Allemand. La tonte est alors vécue comme la punition de la femme sortie de son rôle traditionnel, un moyen de se réintégrer dans la communauté nationale pour les prisonniers et les déportés et une réappropriation du sol national (la chronologie des tontes suit celle de la libération du territoire et leur déroulement dans les villes passe par les