2.4. Sémantique et traduction

1083 mots 5 pages
Pour mettre en évidence la relation entre sémantique et traduction, reprenons la définition donnée par Taber et Nida : « la traduction consiste à reproduire dans la langue réceptrice le message de la langue source au moyen de l’équivalent le plus proche et le plus naturel, d’abord en ce qui concerne le sens, ensuite en ce qui concerne le style ». Par conséquent, le traducteur doit tout d’abord appréhender le sens du texte source pour pouvoir ensuite le transmettre dans la langue cible.
La sémantique vient décrire le sens ou le contenu des mots ou des champs lexicaux d’une langue donnée. Dans le domaine de la traduction, plusieurs problèmes de nature sémantique peuvent surgir. Tout d’abord, on doit rappeler le phénomène de la polysémie des mots, qui existe dans n’importe quelle langue. Soulignons qu’aucune langue naturelle n’est monosémique, car si c’était le cas, chaque langue devrait avoir infiniment plus de mots dont elle n’en dispose pas en réalité ; l’économie de la langue n’existerait pas et par conséquent, aucun locuteur ne serait en mesure de retenir un tel lexique puisque ce système monosémique dépasserait largement ses capacités de mémoire. Le fait de la polysémie se complique lorsqu’on a affaire à plusieurs langues, parce qu’il n’y a pas deux langues dans le monde, dont les lexiques se recouvrent exactement, mot pour mot. Par exemple, un mot en français peut avoir deux ou trois acceptions alors qu’un mot grec peut en avoir une seule et vice versa. En l’occurrence, le signifiant « canard » en français, est porteur de cinq acceptions qui sont les suivantes : a) animal b) morceau de sucre, c) son criard d) fausse nouvelle et f) journal, le mot grec ne recouvre que la première surface conceptuelle. Le mot grec en question qui ne s’emploie que pour désigner l’animal est aussi associé à une expression figée “κάνω την πάπια” qui se traduirait mot à mot en français par « * faire le canard ». Cette expression très répandue en grec équivaut peu ou

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