21 Juillet 2008 : vers un nouvel équilibre des pouvoirs ?
La révision à la majorité des 3/5 des membres du Parlement est adoptée par 2 voix de majorité. Seuls quelques sénateurs de l’Union Centriste se sont abstenus et de très rares députés UMP.
Le vote de cette révision s’est effectué sous le signe de la bipolarisation, les partisans du Président Sarkozy ayant voté oui et ses adversaires, essentiellement socialistes, ayant voté non, ces derniers estimant notamment que le mode d’élection du Sénat aurait dû être profondément modifié.
Compte tenu des propositions de la commission Balladur, on peut se demander s’il y a une véritable substitution de l’influence du Parlement au lieu et place de celle de l’exécutif et si les droits du citoyen connaissent une réelle embellie au sein du système politique.
Dans la réalité, la révision du 21 Juillet 2008 se caractérise par le maintien de l’omnipotence présidentielle, quelques droits nouveaux pour le Parlement, des droits quelques peu accrus pour le citoyen.
Le maintien de l’omnipotence présidentielle se manifeste à trois égards : la persistance de la dyarchie au sommet de l’Etat, l’affaiblissement du rôle du Premier Ministre, le refus d’établir un vrai régime présidentiel comme aux Etats-Unis d’Amérique.
La dyarchie persiste : le Président de la République demeure le chef de la majorité présidentielle et le Premier Ministre, responsable devant l’Assemblée Nationale est apparemment le chef de la majorité parlementaire.
Cependant la superposition de la majorité présidentielle et de la majorité parlementaire découle de l’existence du quinquennat ainsi que de la succession de la séquence élections présidentielles – élections législatives. Dorénavant, le Premier Ministre n’est plus que le coordinateur de l’action et donc le chef d’état-major du Président de la