7 sacrements au moyen âge
Le mot sacrementum avait dans le latin préchrétien une double signification :
a) celle de caution (en nature ou en argent) déposée au temple par chacune des deux parties en procès ;
b) celle de serment (terme formé à partir de la racine sacr-, « sacré, séparé »), accompagnant la déposition de la caution.
Qui s’engageait ainsi per sacramentum s’obligeait à une sacratio, c.-à-d. à devenir sacré (maudit des dieux) s’il manquait à la foi jurée. Selon le droit romain, l’homme devenu sacré perdait sa persona (personnalité juridique) et son nomen : n’étant plus sujet ni de droits, ni de devoirs, il était livré à la mort civile — qui pouvait se prolonger en mort physique. Une redemptio pouvait toutefois lui permettre de recouvrer sa personne.
La période antique ne connut pas de controverse sacramentaire concernant ce que l’on appellera plus tard l’efficacité des sacrements, particulièrement du baptême (incluant pratiquement ce qui deviendra plus tard en Occident la confirmation) et de l’eucharistie.
Les premiers débats des IVe-Ve siècles permettent d'affiner la compréhension des sacrements. D’une part, le don de Dieu dans les sacrements (sacramenta) est souverainement libre, et il ne dépend pas des dispositions subjectives du ministre ou du sujet récepteur ; d’autre part, cependant, la réception de ce don comme don (sa fructuosité, ou mieux, sa fécondité) est, elle, fonction des dispositions personnelles du sujet.
Au xiie siècle, mysterium n’est plus employé pour désigner l’action cultuelle ; c’est sacramentum qui triomphe en ce domaine. les théologiens de l'époque énumèrent, selon les cas, et sans vouloir en