Accroche
Intro : En effet, la Constitution du 27 octobre 1946, adoptée par le référendum du 13 octobre 1946, bien qu’illustrant la volonté de mettre en place une république démocratique et sociale et un régime parlementaire rationnalisé, s’est soldée par un échec. D’un point de vue institutionnel, les mécanismes mis en place par la Constitution de 1946 pour permettre la mise en œuvre d’un parlementarisme rationnalisé n’ont pas permis d’éviter les multiples changements de Gouvernement. De même, les modalités d’élection de l’Assemblée nationale ne permettaient pas de dégager une majorité parlementaire. Du point de vue politique, au Gouvernement de coalition institué en 1947 ont succédé de multiples mésententes entre les forces politiques en présence, du point de vue de la politique intérieure mais aussi du point de vue de la politique extérieure. Ainsi, en 1958, les dirigeants en place doivent gérer la « crise algérienne », qui perdure depuis 4 ans. Durant le printemps 1958, des Présidents du conseil se sont succédé, certains n’osant pas même demander leur investiture à l’Assemblée nationale. Le 13 mai 1958, l’Assemblée nationale investit finalement Pierre Pflimlin, partisan du Général de Gaulle. Cependant, le jour même de son investiture, un soulèvement a lieu à Alger, car l’on craint que Pflimlin ne soit pas partisan de l’Algérie française. Face à un risque de guerre civile, les parlementaires acceptent tous à l’exception des communistes de faire revenir le Général de Gaulle au pouvoir. Pflimlin démissionne à son profit, et le général De Gaulle est investi Président du conseil par l’Assemblée nationale le 1er juin 1958. Fort de son nouveau pouvoir, et ayant depuis longtemps manifesté son antipathie vis-à-vis des institutions de la IVème