Accueil
Seuil/relation/aménagement
L’accueil est un acte banal de la vie quotidienne. En effet, chaque jour nous accueillons ou nous sommes accueillis que ce soit chez un ami, de la famille, chez le médecin ou même pour des raisons professionnelles. Cependant avant même de parler de notion d’accueil une autre notion ressort : la notion de seuil, étape importante qui préconise l’action d’accueillir. Nous pouvons nous demander alors si l’accueil est une conséquence du seuil ? En première partie, nous parlerons de la notion de seuil pour aborder ensuite la notion d’accueil et d’aménagement.
Dans un premier temps, pour aborder la notion de seuil, nous allons nous poser la question de qu’est-ce qu’un seuil ? Par sa définition, il s’agit de l’entrée d’une maison ou zone avoisinant la porte d’entrée. C’est la limite au-delà de laquelle on entre dans un autre lieu, qu’il soit familier ou inconnu. C’est donc la barrière entre deux lieux, entre deux espaces différents. Nous sommes ni dehors, ni dedans, nous sommes dans un entre deux. La notion de seuil est d’autant plus facile à penser et à appréhender lorsque l’on pense à la transition profane/religieux. En effet, pour l'homme religieux, l'espace n'est pas homogène ; il présente des ruptures, des cassures : il y a des portions d'espace qualitativement différentes des autres. Il y a donc un espace sacré, et par conséquent « fort », significatif, et il y a d'autres espaces, non-consacré : on parle d’espace profane. Plus encore, pour l'homme religieux, cette non-homogénéité spatiale se traduit par l'expérience d'une opposition entre l'espace sacré, le seul qui soit réel, qui existe réellement, et tout le reste, l’espace profane. Le seuil marque alors une frontière qui demande un effort de franchissement. Prenons l’exemple de quelques églises, dans les églises orientales le seuil est surélevé pour marquer le passage symbolique. Dans de nombreuses églises romanes, il faut au contraire descendre quelques marches, comme