Acte 1, scène 2 : L'éloge de l'inconstance de Don Juan
(éloge : discours prononcé à la faveur de qql/qqch)
Comment Dom Juan s'y prend-il, dans cette tirade, pour convaincre son auditoire de la nécessité inconstant en amour ? Dom Juan pense que la fidélité est ridicule. Dès les premières lignes, il en donne une mauvaise image : il la définit comme « renoncer au monde » et n'avoir « d'yeux pour personne » d'autres. Comme si s'abandonner à qu'un seul plaisir et se priver des autres est comparable à la mort: « s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse ». Il justifie sont besoin de conquérir en utilisant l'argument de la beauté pour prouver le mécanisme naturel de la séduction qui, selon lui, relève d'un droit et d'un devoir :« toutes les belles ont droit de nous charmer », et Dom Juan à le devoirs de rendre « à chacune les hommages et les tributs». Il utilise aussi pour cela de nombreuse métaphore et hyperbole : « Je me sens un cœur à aimer toute la terre » et ne cessera de séduire qu'importe le nombre de conquête futur, même « si j'en avais dix mille (…), je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses ». Vers la fin de la tirade, Dom Juan laisse tomber la douceur qu'il éprouve pour ces conquêtes pour les définirent finalement comme un combats : « innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes », « toutes les petites résistances qu'elle nous oppose », « triompher de la résistance », « victoire en victoire ». Il prouve de cette façon, de manière implicite, que chaque conquête n'est qu'un irrésistible besoin de conquérir par la