Le Désir

Pb : Le désir est-il la marque de la misère de l’homme ?

I. Le désir est négatif
A. Platon : Le Banquet ; mythe de l’androgyne. Le manque
Selon ce mythe, les premières espèces humaines à l’origine étaient doubles : une espèce mâle mâle, femelle femelle et mâle femelle. Ils possédaient deux têtes, quatre bras et jambes. Ils décident un jour d’envahir le royaume de Zeus qui les punit de leur témérité en les pourfendant en deux. Depuis ce temps, les hommes et les femmes sont à la recherche de l’unité originelle. Ainsi s’explique le sentiment de manque tant qu’on n’a pas trouvé sa moitié.
B. Christopher Lasch (USA) XXème siècle. Insatiable – Publicité
La publicité sert moins à lancer un produit qu’à susciter un appétit insatiable. Elle apparait comme un remède universel pour soulager nos maux : la solitude, l’ennuie mais aussi la fatigue. Bien des produits sont associés à l’érotisme ou au romantisme, à l’exotisme, à la douceur familiale ou encore à l’énergie. L’effet nocif de la publicité c’est que cela entretient un sentiment de frustration. Non seulement elle procure l’illusion qui l’achat va régler nos problèmes mais en plus elle exacerbe de nouvelles manières d’être malheureux parce que le consommateur n’est jamais à la hauteur des images qui lui sont présentées.
C. Descartes : désir non réalisable fait souffrir
La formule des Descartes : « il faut changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde » (la réalité qui s’impose à nous). Selon Descartes nous avons des pouvoirs sur nos désirs, bien plus que sur la réalité. Il dit que bien sûr il faut faire de son mieux pour les réaliser. Il faut faire appelle aussi à notre entendement qui nous permet de savoir si ce désir est réalisable. Ensuite notre volonté doit se soumettre à notre entendement. Il s’inspire là de la morale stoïcienne.
Transition (Dom Juan) : Dom Juan incarne le paradoxe du désir : il est négatif, immoral, insatiable, en aimant toutes les femmes, il n’en n’aime aucune (il est