Actualité sanitaire
Évaluation des risques liés à l’utilisation de produits de santé à des fins d’amaigrissement
Juillet 2012
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L’augmentation du surpoids et de l’obésité en France depuis une quinzaine d’années, le culte de la minceur et la promotion de produits, appareils ou méthodes revendiquant un effet sur le poids, sont autant de facteurs à l’origine d’une quête croissante d’amaigrissement. L’analyse des pratiques faisant appel à des produits de santé pour perdre du poids amène aux constats suivants : Perdre du poids n’est ni anodin ni sans conséquence pour la santé. Chez certaines personnes en excès de poids, une telle démarche peut apporter des bénéfices si elle repose sur une prise en charge globale, individualisée, à long terme et sous le contrôle d’un médecin expérimenté. Pour d’autres, elle peut avoir des conséquences plus ou moins graves pour la santé principalement lorsqu’elle ne répond pas à un objectif médical et repose sur des méthodes sans fondement scientifique. La prise en charge du surpoids ou de l’obésité doit s’articuler autour des habitudes alimentaires, comportementales et d’activité physique. L’ajout d’un traitement médicamenteux ne peut être envisagé qu’en dernier recours, en cas de réponse insatisfaisante à ces mesures. Le rapport bénéfice/risque des rares médicaments encore autorisés dans le traitement de l’obésité ou du surpoids est modeste. Le détournement de médicaments non indiqu és dans le traitement du surpoids ou de l’obésité est à proscrire : il expose à des risques pour la santé sans bénéfice démontré. La prescription de préparations magistrales dans la recherche de perte de poids n’est pas justifiée. Plusieurs substances actives détournées de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) ou plantes faisant l’objet d’une surveillance particulière en pharmacovigilance ont été interdites dans les préparations. La vente de médicaments en dehors des pharmacies, notamment sur Internet, n’est pas