Adolphe illusions perdues L etranger le personnage de roman point de vue narratif et description
« Adolphe » et l’Etranger sont écrits à la première personne (« Je venais de finir », « j’ai enterré ma mère ») ; cette marque d’énonciation indique un récit en focalisation interne. Ainsi, dans le roman de Constant, le narrateur-héros analyse-t-il sa situation et dresse-t-il le bilan de ses rapports avec son père. La figure paternelle est dépeinte à travers les yeux d’un fils qui se sent mal aimé et confie ses doutes sous la forme d’un récit confession adressé directement au lecteur (« Je trouvais en mon père, non pas un censeur, mais un observateur froid et caustique… »). De la même façon, dans le roman de Camus, le lecteur devient-il complice du meurtre car présent dans l’esprit et les yeux du personnage uniquement (« Mes yeux étaient aveuglés », « tout mon être s’est tendu »…).
En revanche, le roman « Illusions perdues » procède du point de vue omniscient (focalisation zéro) : « Son visage… » « Il avait… ». Le narrateur sait tout de son personnage, il peut décrire aussi bien son physique que sa psychologie mais le lecteur ne s’identifie pas autant au héros, il garde une distance critique (« cet indice rarement trompeur, était vrai chez Lucien »…).
On voit ainsi que suivant le point de vue narratif employé, l’auteur n’a pas les mêmes intentions, les effets sur le lecteur peuvent être très différents et peuvent aller du simple regard critique, jusqu’à la complicité voire l’identification avec le personnage principal.
2) La description du personnage principal s’effectue également de façon différente dans les différents textes du corpus. D’une part, il s’agit pour les auteurs de nous présenter les héros