Affaire calas
Le soir du 13 octobre1761, au 16 rue des Filatiers à Toulouse, Marc-Antoine Calas est retrouvé pendu dans la boutique de son père, Jean Calas. Les Calas sont protestants. Dès les premiers instants, des rumeurs circulent dans la foule : les Calas auraient assassiné Marc Antoine pour l’empêcher de se convertir au catholicisme.
Sur la foi de ces rumeurs, la police dirigée par le Capitoul David de Beaudrigue fait immédiatement arrêter le père, la mère, le frère, la servante et un invité de passage, ami de Marc Antoine. Ils sont, dès le lendemain matin inculpés de meurtre pour fanatisme religieux.
L’enquête est celle de l’acharnement.
Jean Calas est condamné au supplice de la roue, le 9 mars 1762.
Voltaire apprend l’affaire quelques jours plus tard. Il s’informe, enquête, se convainc de l’innocence des Calas et met tout en œuvre pour obtenir la cassation du jugement et la révision du procès.
Le jugement de réhabilitation est prononcé à l’unanimité des juges le 9 mars 1765.
Pourquoi L’affaire Calas ?
Cette terrible histoire résonne comme un écho dans les temps sombres qui sont les nôtres. C’est l’histoire de la justice bafouée, du fanatisme, de l’intolérance, d’une société divisée où les groupes se dressent les uns contre les autres. C’est l’histoire du mensonge, de la calomnie, de la manipulation de l’opinion en jouant sur les sentiments les plus bas et les croyances obscurantistes. C’est l’histoire de la folie d’un petit potentat haineux qui utilise la peur pour faire plier le monde à sa loi.
Mais c’est aussi l’histoire de la lutte d’un homme qui dans le chaos des passions barbares fait entendre la voix de la raison, réunit tout ce qu’il peut y avoir d’esprits éclairés pour faire triompher la vérité, la justice et faire avancer vers la sérénité de la tolérance, s’accroche à l’espérance qu’un jour viendra où les hommes seront plus éclairés et plus doux…
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Affaire Calas
Jean