Affaire callas
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Jean Calas
L’affaire Calas est une affaire judiciaire qui se déroula au milieu du XVIIIe siècle à Toulouse, rendue célèbre par l'intervention de Voltaire.
D'après l'historien Benoît Garnot[1], de l'université de Dijon, cette triste histoire est à la Justice (fort bien administrée) de l'ancien régime, ce qu'est l'affaire d'Outreau à la Justice actuelle. Elle fut essentiellement politique et non pas révélatrice du fonctionnement des tribunaux royaux. Cette affaire entraîna des nombreux abus de procédure dans l'administration de la preuve (usage dévoyé de l'adminicule et du monitoire, entre autres) . Les magistrats de la Cour royale rétablirent la veuve Calas dans ses droits et réhabilitèrent la mémoire de son défunt époux.
Sommaire [masquer] 1 L'affaire 2 Chronologie détaillée[5] 3 Galerie 4 Notes et références 5 Voir aussi 5.1 Bibliographie 5.2 Filmographie 5.3 Liens externes |
L'affaire[modifier]La famille Calas habitait au 16, rue des Filatiers (aujourd'hui n° 50) à Toulouse. Le 13 octobre 1761, le fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans sa maison, à la poignée d'une porte. Le corps est découvert à 22 heures après le souper qui réunissait le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité M. Gaubert. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est en effet suspecte car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l'Hôtel de ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » (cadavre traîné face contre terre puis jeté aux ordures)[2].
Mais les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au