Affaire dreyfus
Divisée entre deux camps antagonistes, la population s’est littéralement opposée au sujet du crime ou de l’innocence du capitaine Alfred Dreyfus ; capitaine qui fut condamné sans préjudices pour espionnage pour le compte de l’Allemagne.
Ce scandale judiciaire, a permis de mettre en avant des profonds clivages idéologiques et politiques de la France d’avant 1914.
I / La société divisée
a. Contexte sociopolitique
La période est difficile économiquement et, faisant suite à l’échec de la guerre de 1870, un courant nationaliste est né (hostile au parlement depuis la crise boulangiste puis le scandale de Panama en conséquence au pot de vin reçu par la Compagnie universelle du Canal interocéanique). Cette affaire devient en quelques temps sujet de discorde entre le monde journalistique (sachant que cette période est considérée comme « l’âge d’or de la presse) et politique qui mène une guerre acharnée ; cette guerre de l’écrit prendra une ampleur nationale.
b. Un supposé espion
Après un accord secret franco-russe, en septembre 1894 quelqu’un découvre un bordereau anonyme qui contenait des documents militaires secrets destiné à l’ambassade allemande. Le capitaine Dreyfus (juif originaire d’Alsace) fut accusé après une enquête sommaire), il est condamné le 22 décembre 1894 à la dégradation et à l’emprisonnement à vie au bagne de Cayenne situé au sein de l’île du Diable au nord de la Guyane dans l’océan Atlantique.
Au début, tout le monde ne fut pas interpellé par cette affaire puis grâce au journaliste Bernard Lazare et au frère du condamné, l’attention du public atteint son paroxysme et mènera Emile Zola, à écrire au Président de la République une lettre ouverte « J’accuse » le 13 janvier 1898.
c. Les dreyfusards
Les dreyfusards sont pour la révision du procès (« au nom de la vérité, de la justice et des droits