Affiche de propraguande durant la seconde guerre mondiale au canada
9En 1914, le Canada se trouve précipité dans la guerre, à la suite du Royaume-Uni. Le Premier ministre, Robert Borden, sentant bien les problèmes qui pourraient se poser avec les francophones, promet de ne pas mettre en place la conscription et de recourir uniquement au système du volontariat.
10Avec la presse, les affiches vont constituer le principal moyen de recrutement des volontaires. Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, il n’existe pas au Canada d’organisme gouvernemental responsable de la production et du contrôle des affiches. Elles sont dues à des initiatives privées et locales et émanent le plus souvent de commandants de bataillons cherchant à lever leurs propres troupes, avec l’appui financier d’entreprises ou de riches particuliers. * 5 L’argument est très clairement explicité sur le document n° 11.
11Les affiches de recrutement visent des populations bien ciblées, ethniquement mais aussi géographiquement, en demandant aux hommes de s’enrôler dans le bataillon de leur secteur pour être en compagnie de gens avec lesquels ils vivent au quotidien et qu’ils connaissent5. Il y aura donc des affiches s’adressant spécifiquement aux différentes communautés et comportant des signes de reconnaissance destinés aux populations qu’elles entendent toucher ; système qui bien évidemment va contribuer à accentuer les particularismes locaux ou/et ethniques et se montre peu propice à l’émergence d’une identité nationale.
Les affiches s’adressant aux anglophones
12Les affiches destinées aux anglophones font apparaître des références nationales claires, tel le slogan « Le sang britannique appelle le sang britannique » (doc. 1) ou encore l’uniforme des grenadiers de la Garde (doc. 2). Le recours à l’Union Jack est fréquent : « Ceci est ton drapeau – Combat pour lui » (doc. 3). Il est souvent utilisé comme toile de fond des affiches (docs. 4-7)6. * 6 Sur le document n° 4, on reconnaît une reproduction de la célèbre affiche