Agrippa d’aubigné (1552-1630)

483 mots 2 pages
Le texte est d'un réalisme très criant. Il y a quelques détails abstraits : "il brise le partage…l'usage" (v. 56), "Il méprise … d'envie"(v. 10). Il est prêt à mourir, à oublier sa vie. En dehors de ses détails, les éléments sont réalistes. Ce texte a un côté visuel avec une description partielle du corps de la femme avec sa partie la plus charnelle : "les seins", "le lait" et à la fin "le sang". "Les tétons nourriciers" sont rejetés en début du vers 4. Les corps des enfants sont très précis : "ongles, de poings, de poids". On trouve des dentales (d,t) qui montrent les coups que s'envoient les deux êtres (v. 15-16). On observe également des adjectifs intensifs. Le combat dans les vers suivants est rendu violent par l'utilisation de "ou" et du son [k] (v.18-19) qui rendent audibles les coups. "Fait si furieux" évoque un sifflement si bien que la chute de la phrase est retardée et se rallume avec "ils se crèvent les yeux". L'auteur ne recule pas devant les détails horribles. Elle est perceptible dans le jeu des sonorités. Du vers 3 à 8, il y a une accumulation de dentales. Une allitération en [r] aux vers 15 à 19, et en [v] des vers 31 à 34. Le sang est évoqué 3 fois en 4 vers. Il est associé avec le sein [s] qui évoque alors la mort. Cette violence est d'ordre intellectuel, cruelle et sonore. On a ici le baroque avec des associations incongrues, on est dans une sensibilité déjà baroque. Il est engagé dans son texte. L'auteur ne s'efface pas derrière la scène qu'il représente : "Je veux peindre" (v. 1). Il s'affirme dès le début en tant qu'artiste. Il représente la France comme une femme, en effet sa mère est morte à la naissance. Il y a une prise de partie de d'Aubigné dans la querelle. Esaü, le plus fort, représente les catholiques. Jacob, pressé d'avoir jeûné, est montré dans un cas de légitime défense. Il y a une insistance sur les indices temporels (v. 13-14). Il lui rend la monnaie de la pièce en insistant sur l'attente de Jacob avant d'attaquer Esaü :

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