Bachelet

341 mots 2 pages
Jean-René Bachelet, Paris, Vuibert, 2006, 184 p. (préface de Max Gallo).

L’ouvrage se présente sous la forme d’un recueil réunissant une dizaine d’articles et de conférences du général d’armée Jean-René Bachelet. Il s’interroge sur le sens de l’action militaire et tente d’en réactualiser la dimension éthique. Servie par sa propre expérience (l’auteur a notamment commandé le secteur de Sarajevo en 1995), une culture historique étendue et une riche actualité, la réflexion du général Bachelet revisite pour l’enrichir la tradition « humaniste » de l’armée, dont Vauban, Gallieni ou Lyautey furent, parmi d’autres, les défenseurs. À l’heure où beaucoup s’interrogent, au sein comme en dehors des cercles militaires, sur la fonction d’une armée confrontée aux nouveaux et nombreux défis du « maintien de la paix » à l’étranger, un tel effort intellectuel ne peut qu’être bienvenu. Surtout lorsqu’il insuffle, au-delà des responsables, un esprit nouveau dans la formation et - il faut l’espérer - le comportement des militaires : ainsi, l’actuel code du soldat (1999), qui doit beaucoup au général Bachelet, stipule dans son 3e article que « maître de sa force, [le soldat] respecte l’adversaire et veille à épargner les populations ». C’est à un usage efficace, adapté et surtout maîtrisé de la violence que le soldat est convié, loin d’une « efficience sans limite » dont l’histoire a prouvé le caractère inutile et contre-productif ; loin également d’un certain angélisme auquel Pascal, cité par l’auteur, a depuis longtemps tordu le coup (« Qui veut faire l’ange fait la bête »...). Pour se garder des dangers d’un usage insuffisant ou excessif de la force, l’armée française, sinon européenne, en subordonne l’exercice aux principes d’efficience et de maîtrise. Pour le général Bachelet, cette volonté de « vaincre la violence dans le respect de la dignité de l’homme » traduit une véritable fracture culturelle avec la conception qui prévaut aux États-Unis. Elle constitue, par conséquent,

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