Aimé césaire la négritude
I. Présentation
Ce texte est un poème d’Aimé Césaire écrit en proses en 1939. Avant d’écrire ce poème, Aimé Césaire est de retour de Martinique où il évoque la misère sur cete île dans un extrait différent.
II. Un tableau de la laideur
1) Laideur et misère
Tout d’abord, on voit que la scène se déroule dans un tramway : « C’était un nègre grand comme un pongo qui essayait de se faire tout petit sur un banc de tramway ». Or le tramway montre un monde industriel, plein de grisailles. Le terme « industriel » sera également reprit dans l’extrait.
Dans les champs lexicaux, prédominance de :
- la disproportion : « jambes gigantesques » ;
- la laideur : « comme un pongo » ;
- l’animal : « affamé ».
Ce texte évoque la misère, terme répété à plusieurs reprises dans cet extrait.
2) La complicité
Le narrateur, à la fin de sa description, semble avoir trouvé une complicité avec le « nègre » : « J’arborais un grand sourire complice ».
On voit également que le personnage « assis sur un banc du tramway » se trouve dans une posture pas très élégante.
La description que fait l’auteur apparaît un peu comme un cliché du « nègre de l’époque ».
Le terme « complice » prononcé à la fin de l’extrait montre que l’auteur se mélange avec ce personnage car l’auteur vient de Martinique.
Au fur et à mesure du poème, Césaire voit un nègre « grand comme un pongo » pour, à la fin, en voir un « complice ».
III. L’épreuve pour un poète engagé
1) Un tableau symboliste ?
Les deux premiers vers montrent qu’il s’agit d’un poème engagé.
La rencontre entre le narrateur et le « nègre » apparaît comme tout à fait normale, alors que le poète va décrire le personnage durant un long moment.
Il y a aussi la présence d’une anaphore : « C’était un nègre […] Un nègre ».
L’auteur a repris l’œuvre d’Emile Zola « Candide ».
Plusieurs références aux Fleurs du mal de Baudelaire que Césaire n'hésite pas à citer ou à pasticher : *