Alain, idée, 1927
Alain commence par annoncer dans une phrase introductive la dualité de la notion de vérité. Dans un premier temps (lignes 1 à 4), il présente ce qu’est la vérité matérielle entendue comme succès prédictif et explicatif qui repose sur un accord de la pensée avec le réel dans un but pragmatique. Puis il lui oppose (lignes 4 à 9) la vérité formelle de type mathématique qui se passe du recours à l’expérience et ne repose que sur l’accord de la pensée avec elle-même. Par la suite (lignes9 à 13), Alain confirme cette spécificité de la vérité dans la démarche mathématique par le fait que la pratique de cette discipline suppose ce détachement de l’expérience et qu’à l’inverse l’urgence pratique sait se contenter de mathématiques empiriques. L’auteur peut alors conclure (lignes 13 à 15) que la visée pure de tout rapport avec le sensible se caractérise par la recherche mathématique.
L’enjeu de ce texte est de montrer que le succès expérimental s’il a fait la réputation des sciences modernes ne peut se