Alexis de tocqueville, la démocratie et nous
Dans un monde où nos vies de déroulent au rythme des bulletins d’informations et les gros titres de presse, les manchettes et pancartes font chaque fois sinon régulièrement écho d’une procession de conflits sociaux : manifestations pacifiques ou violentes, contestations et condamnations par les défenseurs de l’environnement, des droits humains contre telle action des gouvernements, débats et plaintes de telle ou telle groupe socioprofessionnel dans la rue ou devant les tribunaux….D’une année à l’autre, on constate que ces querelles, ces conflits se multiplient et s’enveniment. Certains pourraient prétendre qu’il s’agit là d’une illusion causée par les médias. Mais ils se leurrent en faisant la très ancienne erreur de confondre le message et le messager. En effet, l’un des traits caractéristiques de nos sociétés est qu’elles sont de plus en plus conflictuelles. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette réalité. Nous nous intéressons ici à celui lié au système démocratique.
On le sait, un des problèmes chroniques de la vie en société est l’inévitable et constant affrontement entre les désirs du citoyen et les exigences du bien commun. Evidemment, sauf dans des situations de grande abondance sociale et d’extrème homogénéité de la population, il est difficile à l’Etat de satisfaire tout le monde en même temps. A ce moment, il doit ou bien assurer son rôle, ou bien faire des chois souvent difficiles pour assurer sa propre survie et sa propre rigueur, qu’il assimile à tort ou à raison à celles