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• La pratique des sondages modifie ce qu’on entend par opinion politique
1. Avant les sondages d’opinion, seuls les journalistes étaient dépositaires de l’opinion publique. En effet, ils étaient les seuls à pouvoir représenter les électeurs, le peuple qui ne pouvait s’exprimer de manière naturelle vis-à-vis des choix des membres de la sphère politique que par des mouvements sociaux. Avec la création et le développement des sondages, les journalistes ont maintenant des arguments, grâce à ces données issues de sondages qui permettent aux journalistes de s’opposer aux propos des hommes politiques contrairement à auparavant où ils ne posaient que de simples questions sans véritablement perturber les hommes politiques. Ces chiffres sont devenus avec le temps tout aussi légitimes que les données de l’INSEE pour l’économie.
2. L’INSEE reste néanmoins la référence en termes de sondages du fait de la reconnaissance de cette instance comme neutre et scientifique par tous les citoyens, hommes politiques. Et cette légitimité n’est pas présente pour tous les sondages d’opinion, en effet si Le Figaro fait un sondage sur la popularité de Nicolas Sarkozy, ce sondage risque fort d’être ciblé un minimum, par exemple en fonction de l’âge, de la classe sociale, ce qui amènerait un résultat plus flatteur que si Libération ou L’Humanité avaient réalisé ce même sondage. Les sondages ne sont pas truqués mais les données sont plus ou moins manipulables par les médias pour faire apparaître telle ou telle chose, la neutralité n’est pas toujours présente contrairement aux sondages de l’INSEE qui est un institut crée pour être neutre.
3. Comme le dit Patrick Champagne, les hommes politiques sont obligés de jouer à ce jeu des sondages, même s’ils ne l’ont pas voulu car les journalistes se basent désormais principalement sur les sondages pour interviewer les hommes politiques. Ils doivent par conséquent s’adapter, adapter leurs programmes aux résultats de ces sondages, pour montrer à