Aliénations
Le terme « aliénation » est à l’origine un vocable juridique, correspondant à un transfert de propriété.
Dans le sens plus philosophique et sociologique du terme, une aliénation renvoie à la dépossession de quelque chose, de soi-même, au profit d’un autre (individu, groupe ou même société en général). C’est à dire que, en quelque sorte, on n’est plus maître de soi. Si l’individu a conscience de cette aliénation, il peut avoir une sensation d’inauthenticité de son existence.
Une aliénation peut prendre autant de forme qu'il existe d'aliénés : de l'aliénation « totale », aux aliénations les plus « légères », quasi « invisibles ». Elle se manifeste dans une multitude de domaines : dans le travail, dans les groupes de pairs, au sein d'une même famille.. L'Histoire regorge d'exemples d'aliénations évidentes ; dans toute dictature cette notion est omniprésente. Pour n'en citer qu'une seule, la dictature hitlerienne qui voulait que tout le peuple allemand soit de « race aryenne » et qui condamnait toute forme de différence, obligeant les gens à dénoncer les autres, aliénait son peuple. De la même manière, toujours sous la dictature hitlerienne, les camps de concentration déshumanisait les victimes en leur enlevant leur nom, les séparant de leur famille, leur retirant leur identité en leur tatouant un numéro ; ce qui constitue une des formes d’aliénation les plus violentes. De retour à nos jours, sans être dans une dictature ou subir de manière consciente une influence sur la manière de vie, on rencontre des formes d’aliénation tous les jours. Des plus visibles dans les prisons par exemple, où les prisonniers sont aliénés en étant tous traités, habillés et nourris de la même façon. Ou dans les sectes, où tous les membres doivent suivre des règles de vie stricte. Aux formes les moins totales, toute forme d’uniforme, ou phénomène de mode que ce soit en musique, en cosmétique, vestimentaire.. Constituant en soi diverses