Altérité et intersubjectivité
« Stabilité et univocité sont plutôt des exceptions dans la pratique communicationnelle de tous les jours. Plus réaliste est la représentation qu’en esquisse l’ethnométhodologie ; c’est l’image d’une communication diffuse, vulnérable, sans cesse révisable, aux succès sporadiques, ou les participants s’appuient sur des présuppositions problématiques et non elucidées, et n’avancent qu’en tâtonant d’un consensus à l’autre »
Travail de fin d’annee dirige par le R.P.E. Ganty
INTRODUCTION
Le travail suivant s’inspire d’une question laissée en suspens dans un travail précédent qui portait sur la phénoménologie de la temporalité de la subjectivité chez Lévinas. Cette question avait été malheureusement formulée et fait en conséquence l’objet d’une reformulation dans ce début de travail qui s’inspire de la critique de Ricoeur (Partie A, section a). Brièvement, elle pose la question de la responsabilité dans un cadre déontologique qui ne porte pas sur la transcendance de la signification des questions pratiques avec, mais sur la transcendance l’effectivité des questions pratiques avec autrui, c’est-à-dire sur les conditions de possibilités de l’agir pratique avec autrui et leur signification. Pour répondre à cette question nous avons choisi la philosophie habermassienne pour l’intérêt qu’elle porte à la communication et plus particulièrement au langage. Dans un premier temps nous argumentons ce choix en examinant la relation intersubjective (Partie A, section b). Ensuite nous examinons la notion d’intersubjectivité chez l’auteur allemand (Partie B). Dans un premier temps nous examinons la position de l’auteur de l’auteur par rapport aux auteurs qui nous ont permis de formuler et reformuler notre question, Lévinas et Ricoeur (Partie B, section a). Ensuite, nous examinons le changement de paradigme qui sous-tend la position de l’auteur et le distingue des deux premiers. La