Amélie nothomb, résumé du livre
Candido et America, eux, représentent les perdants. Originaires d’un village mexicain, ils sont passés clandestinement aux États-Unis, où ils campent plutôt qu’ils ne vivent au bord d’un ruisseau longeant un canyon aux alentours de Los Angeles. America, âgée de dix-sept ans seulement, est enceinte. Non loin de leur campement sommaire, se tient le domaine de l’Arroyo Blanco, quartier résidentiel de « standing » pour riches américains lassés de la trépidation et de l’insécurité du centre ville, qui veulent se préserver des tagueurs, des tueurs de gangs et des voleurs de voitures.
C’est là que vit Delaney, quadragénaire « bon teint » qui pratique le jogging, ne boit que dans les réceptions, veille à limiter sa consommation de graisse animale, trie ses déchets, pleure à l’idée des espèces en voie de disparition… Delaney, aux sympathies démocrates, qui se sent profondément humaniste et tolérant. Il est d’ailleurs l’un des seuls à protester contre le projet de pose d’un portail à l’entrée du domaine de l’Arroyo Blanco, censé protéger les 4X4, le matériel Hi-Fi et autres tapis d’Orient des résidents, projet qu’il qualifie d’anti-démocratique et de réactionnaire.
Les belles convictions de Delaney vont être ébranlées à partir du jour où, ayant blessé accidentellement Candido en le heurtant avec son véhicule, il va s’ensuivre une série d’événements qui vont mener au désastre…
J’avais bien été prévenue ici, qu’ « America » est un roman très noir, mais cela ne m’a pas empêchée d’être effectivement atterrée par la dureté et le désespoir qui en émanent.
Les conditions de vie, tout d’abord, des immigrés clandestins, sont effroyables, et pire, la façon dont