Aménager la ville durable: une utopie?
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En matière de villes durables, un des projets qui parait relever complètement de la science fiction est la ville flottante pour réfugiés climatiques, Lilypad. Bien que le projet paraisse fantaisiste, il révèle une prise de conscience mondiale par rapport au fait qu’il y ait une nécessité d’aménager des espaces durables, surtout que près de la moitié de la population vit dans les villes. D’après l’ONU, la ville durable se définit comme étant viable, équitable et vivable, et comme remplissant les critères suivants. Tout d’abord, les réalisations dans les domaines sociaux et économiques sont pensées de sorte à durer. Ainsi, la ville durable dépend d’un approvisionnement en ressources naturelles, dont elle doit maintenir un rendement soutenable et elle se protéger contre les risques environnementaux qui pourraient menacer les acquis du développement. Enfin, le projet se base sur une gouvernance locale et vise l’équité sociale. Néanmoins, le concept de durabilité est souvent phagocyté par le volet écologique, tandis qu’il est censé prendre en considération les volets économique et social, en d’autres termes, tenir compte des spécificités locales. La ville durable est donc entre deux écueils, le premier étant l’instrumentalisation du concept, le second étant de vouloir réaliser un modèle universel de ville durable. L’objet de notre exposé sera donc de questionner la capacité du concept de ville durable à se traduire en termes d’aménagement territorial et urbain.
Nous verrons alors, dans un premier temps, que le projet en question est en apparence le résultat d’une prise de conscience internationale sur le besoin de durabilité de la ville en étayant la complexité des enjeux que recouvre ce concept, et nous nous demanderons dans un second temps si la ville durable a été un projet voué à l’échec du fait d’une définition défaillante ou d’une incapacité d’être glocal.
I. L’aménagement de la ville durable : un projet pétri de bonnes intentions? 1. Une