Analyse - blazac et la petite tailleuse
Dai Sijie
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Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
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1. L’autodafé
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un autodafé. « Autodafé » est couramment utilisé pour caractériser la destruction publique de livres ou de manuscrits par le feu. L’autodafé est souvent pratiqué dans les pays au régime politique dictateur ou communiste, ce qui est le cas de la Chine, pays dans lequel se déroule l’histoire du livre. Cet acte signifie que l’on tire un trait sur les documents brûlés et donc sur certains autres sens comme la culture, le plaisir ou encore l’instruction, dans le cas de livres.
On retrouve des traces de plusieurs autodafés dans l’histoire de l’humanité :
* Berlin (10 mai 1933) : 1er autodafé nazi * Chine (révolution culturelle) : autodafé de l’empereur de Chine, Qin Shi Huang * 30 avril 1939 (Madrid) : autodafé par les Franquistes
Mais cet acte est encore d’actualité comme le 20 mars 2011 ou un pasteur évangéliste brûle un exemplaire du Coran.
L’acte de Luo est motivé par la colère envers les livres. En effet, c’est en partie à cause d’eux que la Petite Tailleuse est partie. C’est ici un geste pour briser le lien, détruire les seuls objets qui le rapprochent encore de cette fille. C’est aussi une façon de se déculpabiliser et de rejeter la faute sur quelque chose. Après tout, si Luo ne lui avait pas montré les livres, elle ne les aurait pas lus et ne serait pas partie. C’est donc indirectement sa faute. Mais on sait très bien que l’homme a sans cesse besoin de rejeter la faute sur quelque chose sans défense. Les livres jouent ici leur dernier rôle.
Je crois aussi que Luo se sent trahi par les livres. En effet, c’était d’abord un moyen d’approcher la Petite Tailleuse, ce qui a réussi. Mais bien sûr qu’à la fin, il sent que tout n’a pas été