Analyse comparée : ce sect, 11 mai 1951, consorts baud + tc 7 juin 1951, dame noualek..

2654 mots 11 pages
Le recours pour excès de pouvoir est un recours par lequel on demande à un juge administratif, et donc a fortiori au Conseil d'Etat, d’annuler un acte administratif généralement unilatéral sur la base de son illégalité. On admet pour ouvrir un recours pour excès de pouvoir, plusieurs cas principaux : le détournement de pouvoir, l’incompétence, le vice de forme, ainsi que la violation de la loi. Par cette dernière voie de recours, on entend désigner toute illégalité qui ne soit pas comprise dans les autres. A ce titre, on caractérise souvent cette dernière de « fourre-tout ». Cela fait de cette notion, un principe très complet, mais aussi très hétérogène. On pourra cependant y distinguer deux catégories : l’erreur de droit et l’erreur de faits. On parle d’erreur de faits lorsqu’une erreur a été commise dans les motifs de faits que ce soit au niveau matériel, juridique ou au niveau de l’appréciation factuelle des juges. Ces erreurs donnent parfois lieu à des disproportions entre l’objet de l’acte et les mobiles réels de l’acte. C’est au juge administratif que revient le rôle de les repérer et de les apprécier. Depuis 1933, ce dernier accepte donc d’effectuer ce contrôle de proportionnalité. Cependant, il faut mettre en évidence les différences entre les niveaux de contrôle. A ce propos, on pourra noter une évolution jurisprudentielle du degré de contrôle qu’accepte d’effectuer le juge pour les recours en excès de pouvoir.
Une suite de quatre arrêts témoigne de ce phénomène avec authenticité.
Tout d’abord, dans un arrêt d’assemblée du Conseil d'Etat « SA libraire François Maspero » datant du 2 novembre 1973, les juges administratifs ont entendu les arguments du ministre de l’Intérieur ; ce dernier invoquait, afin de sanctionner la publication et la mise en vente d’une revue cubaine, d’une part, les répercussions que ce livre pourrait avoir sur les relations diplomatiques de la France et d’autre part, les troubles que ce livre pourrait causer à l’ordre public. Le

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